Pour célébrer avec fraîcheur leur nouvelle saison à La Seine Musicale, Laurence Equilbey et Insula orchestra privilégient l’inédit ! Si honorer la musique de Beethoven leur est habituel, jamais encore ils n’avaient exploré sa lumineuse Symphonie n° 4 et son romantique Concerto pour piano n° 3.
Sunwook Kim, piano
Insula orchestra
Laurence Equilbey, direction
Pour fêter les 30 ans d’existence de la grande formation jazz et musiques improvisée, le Andy Emler MegaOctet, un livre-objet est paru pour reconstituer l’histoire du groupe à travers le récit de ses musiciens, ingénieurs du son, techniciens lumière…toute une troupe dont la figure de proue est Andy Emler. L’orchestre imagine une forme d’improvisation autour de ses derniers morceaux, mêlée d’improvisations vocales par l’écrivaine Nicole Caligaris, préfacière du livre. En parallèle, Adrien Chacon et Julien Molland (éditions PPAF) proposent une installation de leur componium motorisé, qui transpose une composition d’Andy Emler en langage typographique, sur le modèle d’un orgue de Barbarie.
La particularité du livre MegaOctet, Verbateam, dont la maquette a été imaginée spécifiquement autour du matériau des échanges entre les membres du groupe, est un leporello de 96 « pages », où les partitions textuelles des intervenants sont présentées en surimpression de lignes graphiques évoquant les vibrations sonores.
L’objet-livre évoque ainsi tour à tour le carton perforé des orgues de Barbarie, les reliefs d’une carte typographique, ou encore les ondulations hertziennes d’une bande sonore.
Dans le cadre du Festival Raccord(s) par Les éditeurs associés.
Dvořák Sonate pour violon et piano
Grieg Sonate pour violon et piano n° 3
Bartók Sonate pour violon et piano n° 1
Ces deux-là se connaissent de longue date et aiment à se produire ensemble en duo ou dans des formations plus développées. C’est dire si leur complicité musicale est grande et affirmée. Ils conjuguent ici pour ce nouveau récital leurs expériences respectives de l’univers chambriste slave agrémenté d’une touche nordique. A la sonate de Dvořák où résonne encore le souvenir brahmsien succède celle plus dramatique dans ses hardiesses harmoniques de Grieg. Enfin pour conclure, la première des trois sonates pour violon et piano de Bartók, un univers que les deux artistes connaissent bien pour les avoir gravées ensemble il y a quelques années. De forme rhapsodique, la sonate n° 1 synthétise d’une certaine manière la sensibilité polyforme de Bartók dans les années 20 alliant l’impressionnisme de Debussy aux accents folkloriques auxquels le musicien n’aura de cesse de se souvenir tout au long de son parcours de compositeur.
Bach-Liszt Prélude et fugue en la mineur pour orgue
Gottschalk Morte ! (Nocturne pour piano), Manchega (Etude de concert), Souvenir de Porto Rico
Liszt Danse sacrée et duetto final d’Aïda de Verdi
Villa-Lobos Tristorosa (Valse sentimentale pour piano), Festa No Serta (Ciclo Brasileiro)
Liszt Réminiscences de Don Juan (paraphrase sur Don Giovanni de Mozart)
IL ETAIT UNE FOIS LA NEUVIEME
Beethoven Sonate op 102 n° 2: (Allegro con brio)
Sonate op 5 n° 2 (Allegro molto piu tosto presto).
Marche Funèbre extrait de la Symphonie « Eroic »
Sonate « Clair de Lune » (Adagio sostenuto)
Sonate op 69 n° 3 (adagio cantabile et Allegro vivace)
Sonate op 102 n°1 (Andante et Allegro vivace)
Sonate op 102 n°2 (Adagio con molto sentimento d’affetto)
Symphonie n° 9: Hymne à la joie et coda
« Chez la plupart des artistes, le ou les chefs-d’œuvre arrivent sans prévenir, à un moment ou un autre de leurs vies, par surprise, quand on ne les attend pas, ou plus. Rimbaud, tout jeune, avant le silence. Le Guépard pour Lampedusa, passé la soixantaine sans avoir rien écrit avant. Le Boléro, ovni chez Ravel... Pour d’autres, beaucoup plus rares, l’existence semble une lente montée, une élévation. Tout se passe comme si chaque œuvre préparait la suivante et que chacune avançait, jusqu’à parvenir à l’indépassable, l’ultime chant, celui du cygne, le plus beau en même temps que le plus complet.
Avec son Requiem, Mozart illustre peut-être ce bouleversant mouvement vers le haut. Mais c’est Beethoven et sa Neuvième symphonie qui l’incarnent. Voici donc l’histoire de la Neuvième, la plus célèbre de toutes les symphonies. Voici l’histoire d’un génie, le plus fort et le plus fragile, le plus humain de tous les hommes. Et voici l’histoire d’un rêve d’Europe, le plus nécessaire de tous les rêves» Erik Orsenna.